Journée internationale du sport féminin

Femmes qui jouent au football
La journée internationale du sport féminin a lieu tous les 24 janvier depuis 2014. C’est le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui en sont à l’origine. L’objectif : permettre au sport féminin de gagner en visibilité, et contribuer à sa meilleure représentation dans les médias.

Dans le cadre de son axe prioritaire « Sport pour tous » la CPTS Pévèle du Douaisis souhaite encourager et valoriser la pratique du sport par toutes les populations. L’âge, la condition physique, ou encore le niveau socioéconomique ne devraient pas être des freins à la pratique. Le genre… non plus !

Le temps où la pratique de la plupart des sports et l’accès aux compétitions étaient interdits aux femmes nous semble bien lointain ! Pourtant, si le sport féminin s’est bien développé, il existe encore aujourd’hui beaucoup d’inégalités en matière de pratiques entre hommes et femmes. Quelques informations et explications à ce sujet.

Les femmes pratiquent moins de sport que les hommes, mais c’est de moins en moins vrai

Un rapport de l’Injep révèle que 63% des femmes interrogées ont pratiqué au moins 1 activité sportive au cours de l’année, contre 69% des hommes (données 2018). Parmi ces personnes, 51,6% des femmes pratiquent au moins une fois par semaine, 57% chez les hommes. Les femmes pratiquent donc toujours moins que les hommes, mais au fil des années, l’écart se réduit. Une bonne nouvelle, mais de grandes inégalités persistent.

Les inégalités sont plus fortes dans les milieux les plus modestes, et pèsent plus fort sur les femmes

En effet, les chiffres en population générale cachent de grandes disparités selon le niveau socioéconomique des personnes. Ainsi, seulement 34,1% des personnes les plus modestes avaient pratiqué une activité au cours de l’année, contre 59,7% des personnes les plus aisées (données 2015). De plus, les inégalités de pratique entre hommes et femmes sont beaucoup plus fortes dans les ménages les plus modestes (Boccard, 2015).

Une forte baisse de la pratique à l’adolescence, en particulier chez les filles

L’adolescence est une période charnière. On observe à cette période une diminution générale de la pratique d’activités sportives, diminution qui est encore plus forte chez les filles. En effet, entre 15 et 19 ans, le nombre de licences sportives délivrées aux adolescent·es diminue d’environ 43% par rapport à la tranche d’âge des 10-14 ans (chiffres 2016-2018). Plus précisément, le nombre de licences baisse de 39% chez les garçons, et de 45% chez les filles.

De grandes disparités subsistent dans les types de sports pratiqués

Enfin, les différences en termes d’activités pratiquées restent très marquées. Ainsi, on ne comptait que 8% de femmes parmi les licencié·es de football en 2018, et 9% dans le rugby. A l’inverse, elles représentaient 83% des licencié·es d’équitation et 82% en gymnastique (Injep, 2020).

Les bénéfices du sport pour la santé physique et mentale ne sont plus à prouver ! En outre, le sport est un formidable vecteur de lien social, il favorise la confiance en soi, l’esprit d’équipe et inculque des valeurs positives. L’UNESCO estime même que la pratique de l’éducation physique et du sport est un droit fondamental. Face à l’existence de telles inégalités en matière de pratiques, il est urgent de se poser la question de leur origine et de se donner les moyens de les affronter.

Sources :
– Les femmes ne sont pas faites pour courir : sur les discriminations sexistes dans le sport, P. Boccard, 2015
Les chiffres-clés du sport 2020, rapport de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire
Pratiques sportives : une hausse portée par les femmes et les seniors, synthèse de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, 2018

Permettre à toute la population de pratiquer un sport, c’est l’une des priorités de notre CPTS ! Et pour savoir comment agir, nous interrogeons les habitants du territoire à travers une grande enquête populationnelle. Vous pouvez encore y répondre jusqu’à la fin du mois de février 2022 : Accéder au questionnaire

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