Etes-vous incollable sur la contraception ?

Contraception
En matière de contraception, certains présupposés ont la vie dure ! A l’occasion de la journée mondiale de la contraception, nous vous proposons de revenir sur quelques points importants à connaître !

Vrai ou faux : Il faut avoir accouché pour porter un stérilet

C’est une idée tenace, mais elle est fausse ! Les systèmes intra-utérins (SIU), ou « stérilets » ne sont pas uniquement destinés aux femmes ayant eu un ou plusieurs enfants. Qu’il soit en cuivre ou hormonal, le stérilet peut présenter certaines contre-indications à la pose. Cependant, elles ne sont pas liées au fait d’avoir accouché au cours de sa vie ou non.

Certains types de stérilets seront peut-être plus adaptés à vous que d’autres ! Il existe des modèles spécifiques « short » pour les femmes n’ayant jamais eu d’enfant. Au-delà des modèles, comme pour tout moyen de contraception, les SIU ont leurs avantages, leurs inconvénients, et conviendront mieux à certaines personnes qu’à d’autres. Votre sage-femme, gynécologue ou médecin traitant saura vous conseiller vers le dispositif le plus adapté à vos souhaits et à votre situation.

Vrai ou faux : L’examen gynécologique est obligatoire pour la prescription d’une contraception

C’est faux ! Pour prescrire une contraception, votre professionnel de santé vous interrogera sur vos habitudes de vie, sur vos souhaits, sur vos antécédents médicaux personnels et familiaux, vos éventuels traitements. Des analyses (telles qu’un bilan sanguin) peuvent parfois être demandées, la tension artérielle et l’IMC peuvent être contrôlés. L’examen gynécologique en revanche, n’est pas indispensable en l’absence de problèmes de santé particuliers. Le premier frottis n’est d’ailleurs recommandé qu’à partir de 25 ans. Si votre praticien souhaite tout de même procéder à un examen gynécologique, vous avez le droit d’en demander la raison. Si vous avez besoin de temps, vous pouvez demander à reporter l’examen au prochain rendez-vous.

L’examen gynécologique sera en revanche un passage obligé tôt ou tard. Bien que cette situation soit peu confortable, le ou les professionnels de santé qui viendront à vous examiner au cours de votre vie se doivent de s’adapter à votre niveau d’appréhension. Ils pourront vous proposer certaines mesures pour que vous vous sentiez le plus à l’aise possible : port des vêtements « du haut » pendant l’examen gynécologique, « du bas » pendant l’examen des seins, explication de chaque geste…

Vrai ou faux : La première consultation de contraception est 100% remboursée pour les femmes et les hommes

C’est vrai ! La première consultation de contraception est une consultation prise en charge à 100% jusqu’aux 25 ans révolus de la jeune femme, ou du jeune homme ! Auparavant uniquement remboursée pour les femmes, la consultation est ainsi prise en charge également pour les garçons depuis le 1er avril 2022.

Cette première consultation de contraception (et de prévention en santé sexuelle), réalisable auprès des médecins (garçons et filles) et sage-femmes (filles), permet d’aborder les sujets de santé sexuelle, de contraception, et de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST).

Les actes liés à la pose, au changement ou au retrait d’un dispositif contraceptif, ainsi que certains examens biologiques nécessaires lors de la prise d’un contraceptif médicamenteux sont également pris en charge à 100% jusqu’à 25 ans inclus.

Bon à savoir, les personnes mineures n’ont pas besoin du consentement d’un parent pour consulter et/ou pour obtenir une contraception. Il est également possible de demander au praticien de conserver votre anonymat afin qu’aucun document (relevé de remboursement) ne mentionne ni votre identité, ni les actes et consultations réalisés.

Vrai ou faux : Les règles sous pilule sont de « fausses » règles

Absolument ! En termes plus scientifiques, nous parlerons d’hémorragies de privation. Petit rappel : les règles sont le résultat de l’évacuation de l’endomètre, c’est-à-dire une muqueuse qui se forme dans l’utérus pour le préparer à accueillir un éventuel embryon. Après quelques jours sans l’arrivée d’un embryon, l’endomètre est évacué.

Avec une pilule, le cycle menstruel classique est modifié. Il n’y a pas d’ovulation, l’endomètre n’épaissit pas de la même façon. Les saignements sont provoqués par la chute brutale des hormones (fin de plaquette de 21 comprimés) et non par l’évacuation de l’endomètre. Elles sont donc artificielles et n’ont rien à voir avec les règles hors pilule contraceptive. C’est ce qui explique que les saignements soient, chez certaines femmes, moins forts sous pilule que sans.

Ces saignements n’ont pas d’utilité, hormis psychologique pour les femmes qui ne se sentent pas à l’aise avec l’idée de ne pas être « réglée ». Il n’y a aucun danger à ne pas passer par cette phase de saignement, puisqu’ils sont provoqués. Certaines pilules fonctionnent d’ailleurs avec une prise en continu, qui n’entraîne pas de saignements. De la même façon, il est possible d’enchaîner plusieurs plaquettes de pilule sans que cela ne pose de problème particulier. En cas d’enchaînement, il est tout de même recommandé de faire une pause d’au moins 7 jours au cours de l’année.

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